Une projection inédite du film documentaire Bizi naizeno, je danserai la vie aura lieu à Paris le 28 avril 2025 à la SCAM (Société des Auteurs Multimédia) à partir de 19h.

L’occasion pour le public parisien et les basques de la capitale de découvrir ou de redécouvrir le parcours haut en couleur de cette figure emblématique d’Euskal Herria qu’était Philippe Oyhamburu.

Synospis :

Bizi naizeno*, je danserai la vie est un documentaire de création sur Philippe Oyhamburu, gracieux centenaire et ambassadeur de la culture basque. Réalisé par sa petite-fille Lucia Barahona qui l’a filmé pendant plus de dix ans, ce portrait musical traverse les époques et revisite le parcours de ce chorégraphe et chef de chœur qui a su impulser un renouveau dans la danse et le chant choral basques. Un film qui aborde avec justesse et tendresse d’autres thématiques, comme la transmission, l’engagement politique et l’amour de la vie. *Tant que je vivrai https://luciabarahona.com/documentaires/

Biographie du personnage :

Philippe Oyhamburu, né Doyhamboure le 26 juin 1921 à Argelès-Gazost, aime préciser qu’il a été conçu à Biarritz et devait voir le jour à Hendaye. Âgé à peine de trois mois, il est embarqué avec sa famille pour l’Uruguay où il passera les huit premières années de sa vie sans aller à l’école. De retour en France, il fait des études secondaires à Paris, puis s’installe à Biarritz, où il apprend le basque et devient danseur dans le groupe Olaeta. Réquisitionné par les Allemands, il se cache à Paris pendant les deux dernières années de la guerre.

Directeur artistique du groupe Oldarra de 1945 à 1953, il est nommé secrétaire de la Société Internationale des Études Basques et participe au renouveau culturel du Pays basque nord. En 1954, il crée et dirige les Ballets et Chœurs Basques Etorki (atavisme) avec lesquels il parcourt le monde pendant 30 ans. Parallèlement, il devient homme de radio et travaille à la Radio d’Outre-Mer, à Europe 1, à Radio France Internationale et à France Culture. Au Pays basque, il animera des émissions en Euskara, notamment pour France Bleu Pays Basque.

Philippe Oyhamburu multiplie les casquettes et publie également de nombreux ouvrages : La revanche de Bakounine ou de l’anarchisme à l’autogestion (1975), L’irréductible phénomène basque (1980), L’esthétique dans la danse basque (1981), Dictionnaire des patronymes basques (1991), De Biarritz à Tbilissi en passant par Bogota (1994), Dialogue avec mon journal, un jeune séparatiste basque dans le Paris de l’occupation (2001), De Tbilissi à Getaria, en passant par New York (2008), et en 2011 Dictons Sagesses et Proverbes basques et L’Euskara, la langue basque.

En 1990, il fonde Les Chœurs Oyhamburu, puis en 2000 le groupe Etorburu, avec lesquels il présente de nombreux concerts à travers l’Euskadi, la France et l’Europe jusqu’en 2008. De 2011 à 2012, il remonte sur scène avec le spectacle Oroitzen naiz (Je me souviens), du chorégraphe Mizel Théret, où Philippe se produit avec Jean Nesprias et Koldo Zabala. En 2013, il fait une apparition au cinéma dans le film Les Conquérants de Xabi Molia. Et en 2015, le réalisateur Oskar Alegria lui rend hommage avec le court-métrage Galtzerdi berdeak.

En juin 2021, durant l’hommage organisé au Casino municipal de Biarritz pour fêter ses 100 ans, il reçoit la médaille d’honneur de la Ville.

Il décède à l’âge de 102 ans, le 19 décembre 2023 et est enterré à Sare.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Oyhamburu